1. Les modèles de cognition humaine proposent que l'imagerie mentale existe pour aider à prédire les pensées en les reliant aux émotions, ce qui nous permet de simuler et d'essayer des scénarios futurs et leurs conséquences émotionnelles, aidant ainsi à la prise de décision.
2. Des individus sans capacité d'imagerie visuelle (aphantasiques) ont été testés sur une tâche conçue pour susciter une imagerie effrayante.
3. Les résultats suggèrent que la réponse d'arousal à la lecture des scénarios fictifs est largement contingent sur l'intacte imagerie pour simuler le contenu du scénario.
Cet article examine le rôle critique de l'imagerie mentale dans les émotions humaines en utilisant des images effrayantes et un groupe d'individus aphantasiques qui ne peuvent pas générer d'images mentales visuelles. L’article propose que l’imagerie peut fonctionner pour amplifier les émotions dans la pensée, mais cette théorie est basée principalement sur des rapports subjectifs des émotions des individus essayant de penser avec et sans simulations sensorielles. Pour vérifier cette théorie, un groupe d’aphantasiques a été comparé à un groupe témoin (avec imagerie intacte) sur une tâche conçue pour susciter une imagerie effrayante. Les résultats suggèrent que la réponse d'arousal à la lecture des scénarios fictifs est largement contingent sur l'intacte imagerie pour simuler le contenu du scénario.
Cependant, il y a quelques biais potentiels qui doivent être notés concernant cet article. Tout d’abord, il y avait une différence significative entre les groupes en termes d’âge (les participants aphantasiques étant plus âgés), ce qui peut avoir eu un impact sur les résultats obtenus. Deuxièmement, bien que le groupe témoin et le groupe aphantasique ont montré des niveaux similaires de trait anxiété selon l’inventaire STAI, il est possible qu’un autre type ou niveau plus subtil de anxiété puisse expliquer les différences observées entre les groupes. Enfin, bien que l’expérience soit conçue pour provoquer une imagerie effrayante chez les participants non-aphantasiques, elle ne prend pas en compte le fait que certains participants non-aphantasiques peuvent ne pas produire spontanément cette imagerie ou peuvent produire moins intensité/qualité imagée par rapport aux autres participants non-aphantasiques; ce qui aurait pu affecter les résultats obtenus par le groupe témoin.